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les bridel en balade
19 août 2020

Le quinze août on met les bouts....

Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins, à bicyclettes, il y avait calou et moi….mais avant de partir il faut gérer mimi, trouver quelqu’un qui veuille bien venir nourrir le fauve en même temps le félin ne demande pas grand-chose, une gamelle pleine de croquettes quelques caresses et des endroits douillets pour se prélasser oui parce qu’un seul endroit c’est pas marrant, il faut pouvoir laisser les poils partout dans la maison ! Aussi avant de partir sur les fameux chemins il faut rationnaliser, on emporte le minimum pour voyager léger. Un short plutôt qu’un pantalon, un petit tube de dentifrice plutôt que la version familiale, du coup plutôt le string que la culotte de grand-papa….bon j’ai pas de string, ça va être le strict. Après une heure trente de route le point de départ est Betschdorf, le village de la poterie grise et bleue, pas vraiment notre style, on ne s’y attardera pas.
Une fois nos destriers équipés nous pouvons les monter et filer sur les routes de l’Alsace du Nord ! le chemin qui nous mène jusqu’à Woerth est très agréable, il s’agit d’une piste cyclable qui chemine tantôt le long des champs de maïs tantôt dans la forêt domanial d’Haguenau. Passage à proximité du parc de Didiland mais nous ne sommes pas trop manège, nous préférons dresser nos vélos. Nous prenons à gauche direction Langensoulzbach, après un petit raidillon nous nous arrêtons pour pique-niquer, une petite pause s’imposait. Les pistes cyclables sont terminées, nous devons partager la route avec les voitures et surtout les motos, heureusement c’est une portion qui n’est pas trop utilisée et il est 12h30, il y a donc beaucoup moins de circulation.
Les premières maisons alsaciennes toutes blanches commencent à faire leur apparition, ça dénote avec nos maisons aux couleurs vives des villages comme Riquewihr, Kaysersberg ou Eguisheim, mais c’est très joli, ça fait bien ressortir les poutres sombres. Dans le milieu du village nous bifurquons à gauche direction Nehwiller, une belle pente à plus de 12% nous accueille, mais elle ne sait pas que nous sommes assistés et que rien ne nous fait peur. C’est assis sur nos fessiers à une vitesse de 10/12 kilomètres heure que nous avalons cette côte. Après le petit plateau au-dessus du village nous rentrons dans la forêt que nous ne quitterons presque plus jusqu’à notre étape. Nous passons par le petit hameau de Jaegerthal, c’est ici que naquit l'empire industriel De Dietrich.
Fondée en 1602, après autorisation donnée par le comte de Hanau à la riche famille Jaeger, la forge tombe dans les mains d'une famille locale, les De Dietrich, peu avant la Révolution.
Avec ses 5 feux d'affinerie, son haut-fourneau et ses 4 marteaux, la forge des De Dietrich produisait des barres de fer…..comme quoi, à partir de simple barre de fer on peut fonder un empire….la forge a fermé à la fin du XIXe siècle, mais il en reste des ruines classées monument historique.
Nous prenons la direction du château du Winstein, un des rochers est équipé pour l’escalade, mais j’ai oublié sciemment les mousquetons, la corde et le baudrier à la maison, nous sommes là pour grimper mais avec les vélos pas les chaussons. Le schwarzbach est à sec, comme de nombreux cours d’eau que nous aurions dû croiser sur la route, le débit de l’eau si beau à cause du réchauffement, à cause de nous, à cause de l’homme, est devenu si laid…..et comme est dit, et pas comédie, et pas comme Eddy non plus, dans la chanson de Trenet Mais l'on maudit le lent débit du débit d'eau….les imbuvables c’est nous. Bon revenons à notre chemin que nous avions dévié par la faute de Trenet, et puis il ne faut pas trainer, on a de la route. Jolie route direction Obersteinbach, nous allons maintenant longer la frontière franco-allemande, au passage il ne faut pas louper les fontaines de Niedersteinbach, elles sont très jolies avec leurs colonnes en céramique. Nous passons devant le camping du Fleckenstein et l’étang qui est aménagé pour les campeurs, mais également pour les personnes de l’extérieur. Nous aurions pu piquer une petite tête mais le SPA de notre hôtel nous attend, à choisir et bien le choix est vite fait. La montée vers le château est raide, ma calou me met dans le vent en quelques coups de pédales, je la rejoindrai bien plus loin après un gros effort. Mais quand je l’ai rattrapée je n’ai pas posé pied à terre, et dans la pente elle a eu du mal à retrouver le rythme…cette-fois ci c’est moi qui suis devant !
.. Dans la descente je lâche les chevaux, j’ai coupé le moteur et file à plus de 60 kilomètres heure dans la descente, j’étais moins fière tout à l’heure dans la monté quand calou m’a semée au train. Arrivé à l’intersection il faut traverser la route, on se retrouve sur la piste cyclable qui nous emmène à Lembach, c’est à cet endroit que ma batterie m’a abandonnée. J’étais parti optimiste, je savais qu’elle n’était pas chargée à bloc mais je n’avais pas calculé autant de kilomètres…heureusement ce n’est que de la descente et un peu de faux-plat, avec un vélo à assistance, même s’il fait trente kilos avec les bagages, on arrive quand même à rejoindre sa destination…..justement nous voilà arrivés après 57 kilomètres nous sommes devant l’Auberge du Cheval Blanc. Nous rangeons nos vélos en sécurité et suivons l’hôtesse d’accueil jusqu’à la chambre qui nous est allouée. Nous ne sommes pas déçus, c’est la suite Pain d’épices qui est dans l’annexe au niveau de l’ancienne Stub. Un petit salon, suivi d’un moyen et d’un grand salon, non, je plaisante, il n’y a qu’un petit salon, et c’est déjà très bien. La salle de bain attenante, avec un dressing et les toilettes séparés, encore une porte pour accéder à notre très grande chambre, le mobilier est sobre et beau, la literie est d’excellente qualité, le linge de maison est de bon gout et les draps sont immaculés, normal on est le 15 aout….après une douche bien méritée direction le SPA, le lieu est subtil, quand c’est petit c’est mignon, et bien c’est mignon. Certainement un peu bruyant quand il y a du monde car ça fait un peu caisse de résonnance, mais pas quand nous y étions. J’avais prévu un soin pour mon autre moitié, qui aurait dû durer 50 minutes, je l’ai déposée en chantier je l’ai récupérée enchantée…elle a passé un moment très agréable massée par des mains fermes et expertes, elle en connait un bout c’était son ancien métier !
Et voilà l’heure du diner, nous attendons gentiment dans une salle attenante au restaurant, une musique douce nous accompagne pendant que nous sirotons nos jus de fruits. On sent que ça s’agite derrière la porte et que toute l’équipe est sur le pied de guerre pour accueillir les privilégiés que nous sommes….mais ça je ne le sais pas encore. Pour accompagner nos boissons on nous offres un trio d’amuse-bouche, un nem de gambas/choucroute, une bouchée truite saumonée/raifort et un feuilleté en forme de cornet de glace à l’anguille fumée et à la pomme granny Smith, ce dernier est un mélange exquis en bouche. Très belle entrée en matière, d’ailleurs il est l’heure de franchir le graal et la porte du paradis, sans rire, c’est l’impression que j’ai eu en arrivant dans la salle, tout le personnel était en rang pour nous accueillir, on nous emmène à notre table, on nous bichonne, on nous cajole, c’est d’une prévenance extrême à un point que cela devient gênant, mais ça va se dérider très rapidement…..et oui, étant allergique à l’alcool nous avons droit à un service privilégié, le sommelier nous propose même une version plats/jus de fruits, que nous déclinons, nous allons rester à l’eau, château la pompe 2020 version légèrement pétillante. On va rester dans le pétillant les plats vont d’enchainer et c’est des étincelles dans les yeux tellement les plats sont beaux ( le tourteau était un tableau ) et dans la bouche c’est une explosion de saveurs, un feu d’artifice que nous n’avons pas eu cette année à cause de ce satané virus. C’était pour nous la première fois que nous mangions dans un restaurant étoilé, et bien nous avons eu le privilège ( j’avais écrit plus haut que nous étions favorisés de diner dans ce fabuleux restaurant…c’était divin. Nous avons passé 3h30 à table, et n’avons pas vu le temps passer, les étoiles sont dans les yeux. Merci au personnel de service, merci à la brigade derrière les pianos, merci à toutes les petites mains pour ce moment exceptionnel.
Nous nous couchons le ventre repus, mais dormons d’un sommeil profond. Le lendemain nous prenons le petit-déjeuner dans la véranda, le choix est vaste en salé comme en sucré, et nous a contenté. On nous a proposé de profiter de la chambre jusqu’à 11h00 et du SPA jusqu’à 14h, sans supplément mais nous avions encore de la route et avons décliné l’offre.

Nous remontons sur nos vélos pour cette deuxième étape, les batteries sont rechargées au propre comme au figuré. fini les belles routes de piste cyclables à l’abri des fous du volant, nous voilà sur la route entre Lembach et Wissembourg sur un axe très fréquenté. Nous sommes deux fois plus prudent, et mordons les bas cotés pour ne pas trop déranger. Arrivés à Wissembourg nous empruntons le parcours qui entoure les anciens remparts, ballade bucolique à partager avec les piétons, du coup cette-fois ci c’est nous qui faisons extrêmement attention aux autres.
Du coup un peu d’histoire sur cette ville : Les origines remontent au milieu du VIIème siècle lorsque des moines Bénédictins fondent sur une île de la Lauter une abbaye, Saint Pierre et Paul. Celle-ci est bientôt à la tête d’un vaste domaine de plus de 200 km², elle s’enrichit au point de devenir l’abbaye la plus riche d’Alsace et obtient le rang de principauté en 974. Le XIème siècle est marqué par la construction d’une église romane, dont il subsiste le clocher-beffroi. Les XIIème et XIIIème siècles voient la naissance d’un village autour de l’abbaye qui s’étend rapidement et cherche à s’émanciper de la tutelle de l’abbaye, ce qui provoque de nombreux conflits. Sa richesse lui vient de la production de draps, de vins et de châtaignes.
Au XIVème siècle, Wissembourg accentue son indépendance vis à vis de l’abbaye, et la ville devient membre de la Décapole en 1354 ( comme KB !). Ses dirigeants refusent alors de prêter allégeance au nouvel abbé. Ces différents conflits mènent au XVème siècle à la destruction de la ville par le comte Palatin, allié de l’abbaye.
Au XVIème siècle, la réforme fait son apparition dans la ville et connaît un grand succès. Arrive alors une période sombre : révolte des paysans, guerre de Trente Ans et les passages des multiples armées… Wissembourg, avec le reste de l’Alsace, devient française, mais il ne lui reste plus alors que… 140 habitants.
A la Révolution les moines sont expulsés et les biens de l’abbaye sont vendus.
La ville connaît en 1870 la première bataille de la guerre, celle du Geisberg, et la défaite de la France. A l’issue de la guerre, l’Alsace et la ville deviennent allemandes.
La ville recouvre une certaine prospérité, et son histoire suit celle du reste de l’Alsace, c’est-à-dire, une fois Allemande, une fois Française, puis encore Allemande et finalement Française.
Après cet interlude culturel nous voilà reparti sur les routes caillouteuses pour rejoindre Hunspach le village préférée des français version 2020. Le village est effectivement très beau, les corps de ferme sont immenses et sont tous peints à la chaux. Nous avons discuté avec quelques habitants, ils se plaignent déjà de l’incivilité des touristes et de la tranquillité qui n’est plus là…..cette émission fait autant de mal que de bien, c’est bon pour les personnes qui vivent du tourisme, mais les habitants subissent cet afflux estival, l’équilibre est difficile à trouver. Nous les laissons avec leur problématique et continuons notre route pour retourner à la voiture mais avant de partir nous allons dans une ferme, la Gravius, pour y manger une assiette de fromages., vraiment pas à notre gout ( beaucoup trop secs) par contre le flan vanille était généreux et délicieux. Hop sur nos vélos, j’ai du mal à digèrer les fromages, alors que j’ai jeté la moitié, heureusement que je n’avais pas fini l’assiette, nous passons par le village d’Hoffen, comme Hunspach il y a beaucoup de corps de ferme blancs aussi beaux que dans le village d’à côté. Passage par Hohwiller, Remerswiller, Schwabwiller et retour à Betschdorf….au final nous aurons fait 103 kilomètres, avec quand même pas mal de passages partagés avec les voitures….il y a encore pas mal de chemins à faire pour les cyclistes !

parlons de la faune, quelques blaireaux sur la route, aucun lièvre avec les oreilles dressées et l'air complètement étonné, ils nous ont posés un lapin, pas de chevreuil non plus...il devait faire trop chaud...bon les photos...

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